technique de pagaie

Beaucoup de kayakistes, peut-être même la majorité, non jamais suivit de formation. Pas besoin de formation, c'est facile on s'assoie dans le kayak, on tiens la pagaie et on enfonce les pales en alternances en tirant vers l'arrière. Il suffit d'une paire de biceps pour faire ça. Non justement on ne se sert pas de ses biceps, ou si peut. Prenez le temps de regarder les kayakistes qui font la course aux olympiques. Ils ne plient pratiquement pas les bras. Le gros du travail est fait par un rotation au niveau des épaules et du tronc. A peine plient-il le coude lorsque viens le temps de sortir la pale de l'eau. Remarquez aussi l'angle du manche de la pagaie. Il est à 45 degrés ou plus. Si vous avez étudiez la physique vous comprenez les notions de torque et de décomposition du vecteur de force. Alors vous comprenez que pour que le mouvement de la pagaie soit le plus efface possible, c'est à dire pour que le maximum d'énergie soit transformé en propulsion le pale doit glisser le long du kayak parallèlement à celui-ci et le plus près possible de la coque. Tout mouvement qui n'est pas dans cette axe représente une perte d'énergie car la décomposition du vecteur force nous montre qu'une partie de la poussée est perpendiculaire au kayak. C'est pour cette raison que lorsqu'on veut effectuer un virage on fait décrire à la pagaie un arc de cercle en éloignant la pale du kayak. En conséquence plus l'angle du manche de la pagaie est bas plus la trajectoire du la pale est en arc de cercle et il y a perte d'efficacité. Plus le manche monte près de la vertical plus le mouvement de la pale se fait en ligne droite parallèlement au kayak et moins il y a de perte d'énergie.

Ce dessin illustre la décomposition de la force du à la pression de l'eau sur la pale. Le corps du kayakiste constitue le point d'appui de cette force au kayak. Hors comme les composantes de force sont en dehors de l'axe du kayak il y a un mouvement de rotation induit par le moment de force (produit de la force par la distance d'application de la force). Ce moment de force tend à faire tourner le kayak plutôt que de le propulser vers l'avant. Mais la coque du kayak offrant elle-même une résistance latérale celle-ci annule en partie le moment de force. on a donc un propulsion vers l'avant. On comprends que puisque le moment de force est le produit de la force par la distance, plus la pale est loin de la coque plus la moment est grand. Dans un kayak de mer la coque est longue et de plus il y a souvent un gouvernail ou une dérive dans l'eau ce qui augmente d'autant la résistance à la rotation. Cependant dans un kayak récréatif court et sans dérive ou gouvernail, la résistance à la rotation est beaucoup plus faible et on observe à chaque coup de pagaie que la pointe du kayak se déplace du côté opposée à la pale qui pousse. La ligne rouge ondulée représente le déplacement du kayak (exagéré). Pour réduire cette ondulation il faut réduire le moment de force donc rapprocher la pale de la coque et pour ce faire il faut que le manche soit tenu plus haut.

Vous pouvez par vous même vérifier que le moment de force augmente lorsque la pale s'éloigne du kayak de la façon suivante. Au lieu de tenir votre pagaie comme vous le faites normalement fermez votre main sur le bout d'une des pales et ramenez la main qui reste sur le manche à largeur d'épaule de l'autre main. Maintenant faites décrire un arc de cercle dans l'eau de l'avant à l'arrière à la pale qui est libre en la posant dans l'eau le plus loin possible du kayak. Au lieu d'avancer votre kayak va tourner dans la sens contraire de la pagaie.

Ne serrez pas le manche de la pagaie sinon vous risquer des tendinites au niveau des poignets. Enroulez les doigts autour du manche et fermez la boucle avec le bout du pouce qui rejoint l'index mais sans serrer. Lorsqu'on tire sur la pagaie la pression s'exerce dans le creux des doigts repliés et la paume touche à peine le manche.

La gite

Lorsqu'un kayakiste veut effectuer un virage serré il donne de la gite à son kayak, c'est à dire qu'il le penche sur le côté. La gite facilite le virage car elle diminue la surface de la coque qui est sous l'eau. Cependant n'oubliez jamais que votre torse lui demeure toujours à la verticale au dessus du kayak sinon c'est la baignade. Tout se joue au niveau des hanches.

Je recommande à tout kayakiste une formation niveau 1 et 2. Les niveaux supérieurs ne sont pas indispensable à moins que vous vouliez devenir vous-même un formateur.

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